Une odeur n’est pas bonne ou mauvaise. Elle est simplement agréable ou désagréable.
Nous avons tous remarqué l’odeur quelquefois désagréable que dégagent certaines personnes qui avancent en âge. Pourquoi ? Et comment éviter que cela nous arrive ?
Des odeurs pour chaque âge.
Chacun d’entre nous a une odeur corporelle spécifique. Elle nous qualifie, nous spécifie. Et son absence est insupportable, si l’on en croit l’histoire de Jean-Baptiste Grenouille, dans le livre Le Parfum* (à lire absolument si ce n’est déjà fait !), car cela nous rend transparent, inexistant.
Le corps est porteur de glandes, qui fabriquent la transpiration et permettent, outre notre identification, notre thermorégulation.
- Certaines glandes, situées sur tout le corps, sécrètent des liquides sans odeur particulière (glandes eccrines).
- Certaines autres sécrètent une transpiration principalement sur les zones de notre corps chaudes et humides (glandes apocrines). Leur activité est soumise à la génétique, mais surtout à l’âge et à l’activité des hormones.
Cette odeur est modifiée par l’état des hormones, l’hygiène, le mode de vie, l’alimentation. Ainsi par exemple :
- L’odeur naturellement agréable du bébé, qui serait due à un sébum spécifique, au liquide amniotique et à l’absence de transpiration, ne laisse personne indifférent.
- L’adolescent subit des bouleversements hormonaux qui augmentent les odeurs corporelles, alors souvent fortes et désagréables.
- Les habitudes alimentaires influencent l’odeur corporelle. Les molécules de certaines épices la renforcent et l’acidifient par exemple.
- Parfois, les principes actifs de médicaments affectent ou augmentent les odeurs corporelles, de même que certaines maladies.
- Etc.
Mais cette odeur semble aussi se modifier avec l’avancée en âge.
L’odeur de l’âge mûr.
Les théories et recherches sont variées et quelquefois antagonistes sur le sujet. Qu’importe, nous avons tous remarqué que l’odeur a un âge.
L’odeur “mature” n’aurait plus de causes hormonales, cette activité diminuant avec l’âge.
Mais le mode de vie évolue chez les personnes qui avancent en âge.
Ainsi par exemple :
- moins d’activité physique ou ludique, qui justifiaient souvent 2 douches dans la journée,
- moins de relations professionnelles ou sociales, qui motivaient lavage, maquillage et parfumage,
- et donc moins de nécessité ou de motivation à prendre soin de soi.
Sur le plan physiologique des évolutions surviennent aussi :
- un odorat naturellement en baisse avec l’âge, qui repère moins efficacement nos odeurs désagréables,
- une hydratation interne généralement délaissée, qui réduit les échanges liquidiens du corps,
- une oxygénation moindre de l’organisme car moins de mouvement,
- un état de santé ou d’énergie qui diminue quand il n’est pas en berne, entraînant au minimum des états inflammatoires qui décomposent nos cellules et produisent de nouvelles odeurs peu agréables et au maximum des états pathologiques avérés qui font de même.
Bref, notre odeur corporelle, même si nos hormones parlent moins après 50 ans, a de quoi s’exprimer différemment et pas toujours agréablement.
Comment préserver une odeur agréable ?
Il ne suffit pas, bien sûr, de s’arroser de parfum !
Une hygiène corporelle rigoureuse est indispensable.
- Une douche par jour, voire deux si nécessaire
- Des huiles essentielles (palmarosa, géranium, etc), à intégrer dans vos gels douches et laits corporels
- Du bicarbonate dans votre bain
- Des produits lavants et des déodorants adaptés, antibactériens notamment
- Un séchage méticuleux après la douche (l’humidité favorise la reproduction des bactéries responsables des odeurs), avec du talc si nécessaire
- L’épilation des poils, qui maintiennent les odeurs désagréables
L’hydratation non calorique est fondamentale. Boire suffisamment d’eau est le garant d’un meilleur fonctionnement de votre corps et de vos organes, d’une meilleure lutte contre les agents agresseurs et d’une peau plus saine.
Une alimentation mesurée en aliments réputés pour favoriser les odeurs corporelles : épices, alcool, protéines animales, ail, oignon, chou, qui doit rester cependant une alimentation plaisir.
Des vêtements en fibres naturelles et des coupes qui ne sont pas trop ajustées, pour laisser respirer la peau.
De l’exercice physique, doux mais efficace, pour motiver également le bon fonctionnement corporel.
De la sérénité ! Car les émotions et le stress sont également source d’odeurs corporelles désagréables. Méditation, marche, respiration et activités plaisir vous y aideront.
Et bien sûr : le massage ! Car son action externe a une répercussion interne automatique et quelquefois très profonde, apportant :
- relaxation
- assouplissement
- tonification
- drainage.
Autant d’actions qui vous aideront à conserver un corps fonctionnel, une peau tonique et une odeur … agréable !
*Le Parfum, Patrick Süskind.