Ah, la douceur sucrée ! Une tentation irrésistible qui semble rimer avec bien-être. Mais derrière cette apparente symphonie de plaisir se cache un adversaire redoutable pour notre santé.
Alors, sucre ou bien-être ? Un dilemme aux airs de douce amertume.
Sucre : indispensable allié ou faux ami?
Notre corps a besoin de glucides, c’est un fait. Mais tous les sucres ne se valent pas ! Derrière le mot magique «glucides» se dissimulent des structures chimiques variées, influençant la manière dont notre organisme les métabolise.
Le rôle des glucides dans l’organisme :
- Le foie emmagasine les glucides pour alimenter le cerveau et les cellules.
- Les muscles stockent uniquement l’énergie dont ils ont besoin pour fonctionner.
De nombreuses sources alimentaires regorgent de sucres :
- Les sucres naturels présents dans les fruits, le lait ou le miel.
- Les sucres ajoutés qui saturent desserts, boissons sucrées et produits transformés.
- Les sucres complexes, comme l’amidon des céréales, des légumineuses et des féculents.
- Même les fibres des légumes et des oléagineux contiennent des glucides.
La consommation excessive : un mal omniprésent.
Professionnels de santé et experts de la nutrition s’accordent sur un point : nous consommons trop de sucre. Voici pourquoi :
- Le sucre est partout ! Même là où on ne l’attend pas.
- Tous les sucres ne sont pas détectables au goût.
- Notre mode de vie sédentaire empêche le corps d’éliminer ces excès.
Une influence marketing bien rodée.
Il fut un temps où le sucre symbolisait la richesse, convoyé par caravanes pour satisfaire les souverains et les nobles.
Depuis plus de 70 ans, l’industrie sucrière façonne nos habitudes de consommation avec des slogans marquants :
- 1950 : « Le lait Nestlé sucré fait des enfants musclés ! »
- 1966 : « Il ne faut pas battre une femme… ni la priver de sucre » (Canada).
- 2000 : « Qui voudrait vivre dans un monde sans sucre ? »
- 2019 : « On a tous un côté Bueno » qui adoucit même les personnages maléfiques.
Donc, avec le sucre, les enfants deviennent forts, les adultes s’apaisent, les méchants deviennent gentils…
Ainsi, la culture du petit déjeuner sucré, de la pause biscuit-chocolat et des confiseries réconfortantes perdure, au prix d’épidémies croissantes de diabète, de surpoids et de maladies du foie.
Le sucre, un doux poison.
Le sucre fait plus qu’adoucir nos plats : il apaise les esprits, amortit la faim et enjolive les moments de tension. Mais derrière cette magie se cache une sombre réalité.
Les idées reçues, quant à elles, perdurent. Combien de fois avons-nous entendu que le corps a besoin de sucre ? En réalité, sauf famine ou dénutrition, notre foie trouve l’énergie nécessaire, même en puisant dans nos graisses.
Ainsi aujourd’hui, rares sont les personnes qui parviennent à se passer de sucre. Pourquoi ? Parce que adoucir sa vie grâce au sucre peut vite devenir une addiction,
La dépendance au sucre se développe insidieusement, aidée par des habitudes alimentaires déraisonnables et une mauvaise gestion du stress. Comme toute addiction, elle peut entraîner des troubles inflammatoires, dégénératifs, voire des pathologies graves, notamment chez les sédentaires.
Comment reprendre le contrôle ?
En attendant que l’industrie agroalimentaire et les politiques publiques réagissent, adoptons une démarche proactive :
- Avant toute chose, informons-nous et rencontrons, sur internet par exemple, les bonnes sources d’information : médecins, nutritionnistes, etc. Certains sont tout à fait dévoués à notre éducation nutritionnelle.
- Révisons notre alimentation régulièrement. Même si l’on pense avoir de bonnes habitudes, il y a toujours des progrès à faire.
- Bougeons davantage pour stimuler notre métabolisme. La sédentarité est source de très nombreux maux.
- Soyons attentifs à notre corps pour prévenir les troubles silencieux, par son observation, son écoute, sa palpation.
- Et prenons plus de plaisir à consommer du sucre avec modération !
En somme, le sucre peut rester un plaisir à condition de l’apprivoiser. À nous d’en faire un compagnon plus rarement invité.