J’ai testé pour vous : la cryothérapie.

Le froid, κρύος en Grec. Cryobiologie, cryoconservation, cryonie… Autant de mots dont le seul préfixe rafraîchit ! 

Ainsi en va-t-il de la cryothérapie, qui consiste à se soigner par le froid.

Le froid, une ambroisie d’immortalité.

Hibernatus, vous connaissez ? Ce héros d’un film, disparu dans les glaces du Pôle Nord en 1905 et ramené à la vie en 1969, date de cette comédie franco-italienne d’Edouard Molinaro. Âgé de 90 ans, il a conservé l’organisme et l’image d’un homme à la petite trentaine. 

C’est la transposition grand-public du thème de la cryogénisation, expérimentée depuis les années 1960. Objectif : conserver le corps humain après décès légal. C’est ce que recherchaient nombre de civilisations antiques, telle celle d’Egypte, avec d’autres techniques. A notre époque et dans les pays où cela est autorisé, le corps est immergé dans un bain glacé, certaines fonctions maintenues artificiellement, afin qu’il soit réanimé un jour, quand les progrès sur le sujet le permettront.

Bref, le froid conserverait ! Ötzy, l’homme des glaces découvert en 1991 dans les Alpes austro-italiennes en est un exemple datant de plus de 3000 ans avant notre ère.

Oui mais voilà, l’objectif est de conserver pour réanimer en temps voulu. Et si c’est possible dans une fiction, il en va autrement dans la réalité.

Il y a froid et froid !

Froid polaire, froid continental, froid modéré ou extrême, froid sec ou froid humide… Il existe plusieurs types de froid.

Parle-t-on d’un climat froid ? D’une ambiance froide ? D’une boisson froide ? De quelqu’un de froid ?

Dans tous les cas, le froid fige, ralentit, assombrit, rétracte. 

Dans la nature et sous notre latitude, en hiver, l’eau se fige, la croissance se réduit voire s’arrête, certains animaux hibernent, cessant toute activité.

Dans notre corps, le froid excessif diminue à l’extrême l’activité de l’organisme, affecte la vitalité, entraîne fatigue, frilosité, engourdissement des extrémités, souffrances articulaires et douleurs en tous genres, intenses, soudaines, fixes. Et dans ce cas, c’est la chaleur qui chasse un froid pénétrant.

Mais il est un froid qui soigne.

La médecine et la chirurgie en usent, pour ralentir un métabolisme en réanimation par exemple, pour tuer des cellules comme celles des verrues, pour conserver des tissus destinés à la greffe, ou des spermatozoïdes en vue de fécondations in vitro.

Mais de la même manière que la chaleur combat le froid, le froid peut combattre la chaleur. 

La cryothérapie : le froid pour combattre la chaleur.

L’expérience de cryothérapie consiste en l’immersion du corps entier dans le froid, dans une cabine où règne une température de – 90°? Oui, – 90°… Les 3 ou 4 minutes que l’on y passe paraissent longues !

Fort heureusement, le médecin qui surveille la séance explique que c’est un air froid et sec, donc non pénétrant, que la température interne du corps reste (fort heureusement) à 37.2° et que c’est la température cutanée qui diminue. 

Le corps ainsi immergé dans un brouillard blanc peut entièrement recevoir l’information: “Mayday ! Mayday ! il fait froid!”

Alors apparaissent des réflexes archaïques inutilisés de longue date, sous nos latitudes, de lutte contre le froid :

  • La peau et notamment celle des yeux, voit ses récepteurs stimulés par le choc thermique, 
  • la température cutanée diminue notablement,
  • les récepteurs alertent le cerveau et lui demandent de réagir,
  • le cerveau ordonne la production accélérée et massive d’endorphines et autres substances naturelles pour défendre le corps.
  • Et voilà que le choc thermique crée une vasoconstriction des vaisseaux, une constriction des tissus et des organes et active le métabolisme,
  • que les conductions nerveuses sont ralenties, diminuant du même coup certaines douleurs,
  • que le corps bénéficie tout à coup d’anti-inflammatoires naturels pour lutter contre les rougeurs, chaleurs, douleurs,

L’organisme entier est en alerte, les systèmes nerveux, endocrinien, circulatoire, cutané, respiratoire entre autres.

Quand l’expérience s’arrête, c’est la surprise. Celle d’avoir pu passer ces minutes dans un froid aussi intense, d’en ressortir sans douleur, sans dommage, d’avoir vécu une expérience surprenante.

Ensuite survient le bien-être de l’après stress frigorifique, de l’après choc thermique. 

  • Un engourdissement enivrant, une détente agréable, voire une somnolence bienheureuse apparaissent.
  • Un étrange froid persiste, sans que cela soit gênant, dans les zones du corps enflammées : genoux abîmés, cou endolori, dos douloureux… Dans les zones enflammées, les douleurs semblent réduites, comme anesthésiées.
  • Le métabolisme activé crée une énergie supplémentaire bienfaisante.

Cette expérience étonnante doit être renouvelée, pour potentialiser et faire perdurer les effets antalgiques et anti-inflammatoires. Elle est, dans certains pays, prescrite par les médecins, au même titre que des séances de kinésithérapie. Des contre-indications existent, que le médecin détecte lors de l’entretien préalable. 

Mais dans tous les cas où elle est possible, n’hésitez pas à la tenter ! Totalement naturelle, elle apporte mieux-être, relaxation et tonus !

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Nadeije Bourgeois

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